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Unanimité contre la prime obligatoire aux salariés
 

Suite à l'annonce de Nicolas Sarkozy d'imposer aux entreprises de plus de 50 salariés le versement chaque année d'une prime "obligatoire" à leurs salariés si elles augmentent leurs dividendes, les réactions négatives se multiplient.

La prime "obligatoire" aux salariés annoncée hier par Nicolas Sarkozy pourrait concerner 8 millions de salariés travaillant dans quelque 30 000 entreprises de plus de 50 salariés, à condition que les dividendes distribués par ces entreprises soient supérieurs à l'année précédente. Cette prime, dont le montant sera à négocier avec les partenaires sociaux, sera exonérée de charges sociales, dans la limite d'un plafond encore non déterminé, et soumise à CSG/CRDS et au forfait social. Le ministre du budget et porte-parole du gouvernement François Baroin a affirmé que le texte de loi serait voté avant l'été et les décrets d'application en juillet prochain. Du coup, cette mesure pourrait donc être versée à partir des bénéfices qui seraient réalisés en 2011.
Pourtant, cette décision semble faire l'unanimité contre elle : le Medef dénonce une "complication de plus" pour les entreprises françaises ; la CFDT par la voix de son secrétaire général François Chérèque qualifie le principe de cette prime "d'erreur" risquant de diviser les salariés et de limiter les hausses de salaires ; la CGT dénonce de l"improvisation" et des "tentatives électoralistes" tandis que FO compare le dispositif à des "usines à gaz" et que la CFE-CGC l'assimile à du "colmatage". Moins sévère, la CFTC se "félicite" de ce que le gouvernement se soucie "du partage équitable de la richesse produite par les entreprises" mais regrette que cette mesure ne concerne pas toutes les entreprises.

 


De fait, seule la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME), se réjouit... du fait que le caractère obligatoire de la prime ne touche pas les petites entreprises : "c'est une bonne nouvelle pour les entreprises de moins de 50 salariés", a précisé l'organisation dans un communiqué.


Devant cette levée de bouclier, Nicolas Sarkozy a dénoncé lors de son déplacement au Havre "les murs du conservatisme et de l'immobilisme". Interrogé par LSA, la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD) et l'Association des Industries Alimentaires ont préféré, pour le moment, réserver leurs déclarations.

 

source:lsa-conso.fr

Tag(s) : #Pouvoir d'achat
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