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CGRUCABIO6HWCAE0384WCAF5Q6CTCAZVF9MTCANBMK54CA3A4N80CA7J537Ce matin lors de l'assemblée générale des actionnaires, Georges Plassat dresse un constat musclé de l'état du groupe Carrefour et prône une plus grande "décentralisation", mais aussi de la "discipline".

 

Bien sûr, il est beaucoup trop tôt pour avoir un avis ferme et définitif. Bien évidemment, il faudra attendre non seulement plusieurs mois, mais au moins deux ou trois ans pour savoir si le groupe Carrefour retrouvera son quart d'heure d'avance. Il n’en reste pas moins que la dernière assemblée générale des actionnaires du groupe Carrefour qui s’est tenue ce matin 18 juin à Paris démontre que le numéro deux mondial de la distribution a bel et bien changé de style. L’allure et le ton feutré de Lars Olofsson ont laissé place au franc parler de Georges Plassat. Prudent, celui-ci n’annonce aucun objectif, ne dévoile aucune mesure (drastiques ou non). Il n’est pas là pour dire aux actionnaires que dans quelques semaines le cours de Bourse remontera, pas plus qu’il détient une baguette magique pour sortir de l’ornière un groupe qu’il qualifie de « tentaculaire » et qui « court après le cash », une société « hébétée, refermée sur elle-même ». Et il est vrai que son constat, ou plutôt son réquisitoire, est sans appel. Il évoque ainsi des « luttes intrinsèques fatales après le décès de Paul-Louis Halley ». Il constate qu’à l’étranger les responsables des pays tiennent maximum deux ans. Il affirme qu’au siège des gens sont « stones » . Certains cadres auraient fait de la résistance et seraient partis. D’autres auraient résisté et seraient toujours là : « mais ils sont plus tordus qu’avant ». Un groupe qui, selon lui, souffre d’une centralisation totalement inadaptée à son métier d’aujourd’hui. Qui aurait mieux fait de profiter des retours d’expérience de chaque pays plutôt que de trouver des synergies inexistantes à l’achat. Il prévient que la distribution va vivre des moments sans précédents parce que, partout dans le monde, la consommation est en baisse. C’est pourquoi il veut rapprocher les organisations des magasins, « ce qui va demander une remise à plat des cerveaux ». Il demande donc de revenir à des principes simples: « on dépense beaucoup d’argent pour expliquer à un chauve que nous vendons de sèche-cheveux à 9,30 euros ». Il veut une forte décentralisation… mais dans la discipline.  Voilà pourquoi, il veut « séparer la gestion des formats », « réduire les frais généraux et les coûts au siège » ou « redonner du pouvoir aux magasins ». Mais aussi du temps. « Je ne peux pas vous faire des promesses à court terme. Car la distribution n’est pas un métier à court terme. Avant d’ajouter, « on ne fait rien de bien à moins de 3 ans ! C’est d’ailleurs la durée de mon mandat. Il faut relancer la machine avec prudence. Car l’accélération trop rapide peut casser les courroies ». Alors certes, il s’agit plus d’un discours de politique générale que d’un discours programmatique. Mais ne boudons pas notre plaisir : avec Georges Plassat, le commerce est de retour.

 

source:lsa-conso.fr

Tag(s) : #Carrefour
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