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Les retraites, la protection sociale, c'est surtout un problème d'emploi et de salaire.

 

Le financement des retraites, c'est un problème de cotisations, de rentrée d'argent en fonction des richesses produites. Or on constate depuis plusieurs années que d'avantage de nouvelles ressources vont plus vers le capital et moins vers les salariés. Ce processus entraine une paupérisation des salariés et au global une baisse des cotisations sociales.

 

Certains secteurs appuient sur l'accélérateur.

 

Ces changements se sont donc effectués au fil des années mais avec l'informatisation et la robotisation de notre société, le phénomène a tendance à s'accentuer. Lors de ces trente dernières années, le secteur industriel en France a perdu 36% de ses emplois. Alors qu'aujourd'hui les délocalisations sont devenues monnaie courante, le secteur tertiaire est également durement touché. Certains secteurs appuient sur l'accélérateur, la rentabilité est le mot d'ordre. Il faut  plaire aux actionnaires, aux grands biensûr.

 

La servicication et la rentabilité.

 

Les fonds d'investissement sont rentrés dans le capital de bien de grands groupes. Pied au plancher, la grande distribution bouscule tous les obstacles. Carrefour, Leclerc, Auchan, U,  mais aussi Leroy Merlin, Ikéa passent à l'ère de la robotisation. La grande distribution a opté entre autre pour les caisses automatiques. La robotisation c'est le décor, la servicication et la rentabilité, c'est la triste réalité. La servicication, cette méthode qui consiste à transférer un maximum de charge sur le consommateur en lui faissant croire que cela s'appelle un service, s'attaque non seulement à l'emploi mais aussi à la protection sociale. Dans le domaine des caisses, ce sont plus de 40 000 emplois qui auront disparu à l'horizon 2015. A l'heure où les manifestations contre la réforme gouvernementale des retraites se multiplient, pas grand monde parle de l'emploi. Serait-ce un aveu d'impuissance du monde politique? Est-ce tout simplement de la résignation?

 

Le consommateur ne sera pas gagnant à jouer la caissière.

 

Remplacer l'homme par la machine, la tentation est grande. Les premières entreprises à l'avoir pratiquer dans le domaine tertiaire ont été la RAPT et SNCF. Les prix des billets ont-ils baissé, non. Au contraire un phénomème nouveau est arrivé, l'insécurité. Ensuite, les banques ont proposé des guichets automatiques. Jamais les frais bancaires n'ont été aussi élevés, la récente condamnation de plusieurs banques en est la preuve. Le consommateur adepte de nouveauté ne sera pas  gagnant à jouer le rôle de la caissière. Les économies ne se traduiront pas par une baisse des prix mais par une augmentation des gains de productivié. Quant au gain de temps, le client va vite déchanter avec les produits sans code barre, les gencods illisibles, les divers bons de réductions et cerise sur le gâteau, les contrôles aléatoires qui leur feront perdre du temps. Chez Carrefour, un tiers des clients passés par les caisses automatiques sont contrôlés et dans quelques temps y aura t-il assez d'hôtesses de caisse pour que ces relectures s'effectuent dans un laps de temps raissonnable? Mais après il sera trop tard pour faire marche en arrière, le consommateur aura peut être un nouveau rôle à jouer pour permettre au capital de fructifier encore et toujours plus, on lui proposera peut être aussi remplir les rayons.

 

Pas de capital sans le social.

 

Le régime des retraites par répartition est mis à mal. Le capital enfonce le clou, croyant que la grande majorité silencieuse optera pour une retraite privée. Il en sera de même pour la prochaine réforme de la sécurité sociale, le Medef rêve d'y voir adjoindre des assurances privées complémentaires santé. Oui c'est bien la réforme du Medef, celle du grand patronat qui est reprise à son compte par le gouvernement actuel. Mais a en vouloir de trop, il y a un risque. Si la machine peut remplacer l'homme dans le travail, la machine ne pourra pas remplacer le consommanteur. La finance semble avoir oublier que le capital ne peut que fructifier que s'il y a du travail et du pouvoir d'achat et des retraites convenables.

 

La taxation ou la misère.

 

Le syndicat FO de Carrefour Venette milite pour une lourde taxation des caisses automaiques et plus généralement pour la taxation de tous les robots détruisant les emplois dans le secteur tertiaire, secteur d'un marché interieur. La taxation ou le chômage ou la précarité ou la misère.

 

fo.carrefourvenette.fr

 

 

 

 

Tag(s) : #Protection sociale
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