Si les Fnac et Darty tentent de réinventer leur modèle de distribution sous l’effet de la concurrence du web, les pure players, à l’opposé, n’ont pas tous su trouver les bonnes recettes pour explorer le monde « physique » des magasins. Pixmania a ainsi liquidé ses huit magasins français ce week end, quelques semaines après avoir fermé les points de vente qu'il avait ouverts en Espagne, AU Portugal et en Belgique. Dans le magasin de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), par exemple, les affiches « Liquidation totale » barraient la vitrine du magasin, resté ouvert jusqu’au samedi 23 février pour écouler le stock. Pixmania donne désormais rendez-vous à ses clients sur le web et en point relais. La fermeture des magasins n'est pas une surprise, les rumeurs allant bon train sur ce sujet depuis de nombreux mois. Sur le web même, Pixmania souffre de la concurrence des Amazon et CDiscount.
Baisser les prix
Le cybermarchand d’origine française, contrôlé à 99% depuis août dernier par le groupe britanique Dixons Retail, qui prend donc la décision de fermer les points de vente, en contradiction totale avec les propos des fondateurs du site. Quelques mois auparavant, Jean-Emile Rosenblum estimait dans un interview au journal du net que « ouvrir des magasins nous permet également de développer une marque globale aux yeux du client, qui veut du multicanal. Les clients multicanaux achètent d'ailleurs davantage que les clients purement Web. Nous sommes donc confiants : notre offre est bonne, les clients vont venir. Dans cinq ans, cela ne me choquerait pas si Pixmania réalisait la moitié de son chiffre d'affaires en magasin. »
"Ouvrir des magasins coûte moins cher que recruter sur Internet"
Dans la même interview, il notait par ailleurs que « opérer nos magasins coûte nettement moins cher qu'acquérir des clients sur Google. De cette façon, nous diversifions donc aussi nos sources d'acquisition de trafic ».
Actif sur 26 pays européens, Pixmania est en pleine tourmente depuis au moins un an. Le chiffre d'affaires du site a reculé de 10% à 843 millions d'euros au cours de son exercice clos fin avril 2012, qui s’est aussi traduit par une perte de 25 millions d'euros, contre un bénéfice de 4,4 millions l'année précédente.
source:lsa-conso.fr