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I4PHCA3YKNLMCA8DW280CAYD97ARCAQ5Q48RCA4QP4W0CA8V4N98CA2OXZI.jpgRéforme de la prime pour l'emploi,  décryptage 

Un sortie contre «l'assistanat», un tacle contre les rémunération des «hauts dirigeants» l'ex candidat du pouvoir d'achat a encore peaufiné son image de candidat mercredi soir lors du JT de France 2. Réforme de la Prime pour l'emploi

 

Ce qu'il a dit: L'homme qui ne trahit pas, qui ne déçoit pas, l'ex candidat du pouvoir d'achat a affirmé mercredi sur France 2 qu'il voulait «réformer complètement» la prime pour l'emploi (PPE), en se servant des sommes qui lui sont actuellement consacrées -auxquelles serait ajouté 1,5 milliards d'euros d'augmentation de la fiscalité sur les dividendes- pour alléger les charges sur les bas salaires, entre 1.200 et 1.400 euros nets par mois. Selon le candidat, cela devrait permettre «à 7 millions» de salariés, dont le salaire est situé entre 1 et 1,2 Smic (de 1.200 à 1.400 euros nets par mois) de «gagner 1.000 euros par an en plus». «On supprime des charges sur leurs salaires pour augmenter leur salaire» car «le travail doit être davantage récompensé que l'assistanat», a-t-il poursuivi.

Décryptage: En réalité, la mesure s'apparentera, pour une grande part, à un jeu de bonneteau. En effet, la Prime pour l'emploi, touchée par quelque 7 millions de salariés en 2011, pour un coût de près de 3 milliards d'euros (2,5 milliards programmés en 2012), concerne déjà des actifs à très faibles revenus, rémunérés, pour un célibataire, entre entre 3743 euros et 17 451 euros par an, soit entre 300 et 1450 euros par mois. Et non pas des «assistés», comme l'a prétendu Nicolas Sarkozy, les salariés de la grande distribution, les équipiers de vente se reconnaîtront dans les assistés. En proposant de la supprimer et de réserver son montant aux actifs gagnants entre 1 et 1,2 smic, «entre 1200 et 1400 euros par mois», dixit le Président, il ne fait que prendre aux salariés très pauvres pour redonner aux salariés un peu moins pauvres... Le seul apport supplémentaire, sur l'enveloppe totale de 4 milliards évoquée, est le 1,5 milliard provenant de l'alignement de la fiscalité des dividendes sur celle du travail. Mais pour les salariés gagnant moins de 1200 euros par moins, la réforme correspondrait à une perte sèche...

Cette réforme, qui bruissait depuis quelques semaines, est en fait le pendant de la réforme appelée «TVA sociale» -«TVA antidélocalisation» , a précisé Nicolas Sarkozy mercredi soir. Face à l'accusation de faire subir aux Français une perte de pouvoir d'achat, en augmentant la TVA de 1,6 point, soit 10,6 milliards d'euros, en échange de la baisse des cotisations patronales, plusieurs membres de sa majorité, dont son ministre du Travail Xavier Bertrand, le pressaient de baisser également les cotisations sociales des salariés. Sauf qu'au final, le gain global - et nouveau- pour les salariés ne sera que de 1,5 milliard d'euros (l'apport généré par la taxation accrue des dividendes), face à une hausse de 10,6 milliards de la TVA. Soit à peine 10% de hausse de la TVA...

 

Chassez le naturel, il revient au galop.Décidément, le candidat des pauvres reste  le président des riches

 

source:liberation.fr

 

Tag(s) : #société
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