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3U5WCAOAAVBTCA1I2ZNMCAT7RRA3CAECC223CAASH3KRCAECBLUXCA01Q91.jpgLa proposition émane de l'Association nationale des directeurs des ressources humaines. Elle concerne la suppression de l'Ascension, du 15 août et du lundi de Pentecôte.

C'est une proposition choc que vient de faire l'association nationale des directeurs des ressources humaines (ANDRH): permettre aux salariés de remplacer des jours fériés chrétiens par d'autres, à leur convenance.

 

Le vocabulaire utilisé par l'ANDRH n'est cependant pas anodin au regard de la sensibilité de certains chrétiens, puisque la proposition indique ni plus ni moins que trois jours fériés instaurés en raison de fêtes chrétiennes; le jeudi de l'Ascension, le lundi de la Pentecôte et l'Assomption seraient «banalisés».

Cette proposition relève de la diversité des religions au sein des entreprises, afin de permettre à chacun de choisir qui, une fête musulmane qui, une fête juive. En revanche, les fêtes chrétiennes qui pourraient être «zappées» par les entreprises sont très précisément ciblées: il s'agit du 15 août, du jeudi de d'Ascension et du lundi de la Pentecôte que Jean-Pierre Raffarin avait tenté de passer à la trappe.

Au travers d'un accord entreprise par entreprise, ces journées seraient «échangées» contre d'autres. «Six jours fériés existent, souligne l'ANDRH. Ainsi, lorsque les fêtes religieuses des autres confessions arrivent, les salariés relevant de celles celles-ci ont tendance à demander des autorisations d'absence au nom de leurs propres convictions.»

Des jours fériés, facteurs de cohésion sociale

En vertu de cette proposition, resteraient donc Noël, le lundi de Pâques et la Toussaint qui selon l'ANDRH revêtent «une forte dimension sociétale». Les conserver «constitue donc un facteur de cohésion sociale», martèle l'association qui veut par cette mesure non seulement accroître le sentiment d'équité mais aussi favoriser la compétitivité et la productivité. En clair, éviter que les fêtes religieuses non chrétiennes ne s'ajoutent au calendrier des fêtes chrétiennes.

Plus largement, elle a demandé, lors de son congrès national ce vendredi matin, l'ouverture d'un débat national sur le positionnement des jours fériés. Présent ce vendredi au congrès, le ministre du Travail, Michel Sapin, a recommandé aux entreprises «d'agir sur ce sujet avec beaucoup de prudence». Un sujet sur lequel le gouvernement souhaite agir à pas comptés.

De son côté, Mgr Bernard Podvin, porte parole de la Conférence des évêques de France a assuré vendredi matin sur Europe 1 que «les catholiques ne se sentent nullement propriétaires d'un calendrier». «La République est laïque. C'est elle qui, en fonction du droit du travail, a posé les jours fériés. La signification religieuse, nous y sommes attachés, mais le respect de la diversité, c'est certainement une des sources de paix de la société», a-t-il insisté.

Difficile organisation pour les entreprises

La tentative de suppression du lundi de la Pentecôte pour financer une journée de solidarité envers les personnes âgées, qui connaît un succès relatif, laisse augurer de ce projet... Se pose aussi la question de la difficile organisation de cette mise en place au sein des entreprises.

Le Portugal, pourtant pays de forte tradition catholique, a, lui, prévu de supprimer tout bonnement plusieurs jours fériés chrétiens. Le Portugal et le Saint-Siège sont ainsi parvenus à un accord en mai pour la suppression de deux jours fériés religieux à partir de 2013. Il s'agira de la Fête-Dieu, 60 jours après Pâques, dont la «célébration est déplacée au dimanche suivant» et la Toussaint, le 1er novembre.

 

source le figaro.fr

Tag(s) : #société
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