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  • Ancien ministre de la Santé et des Solidarités, Philippe Bas estime qu'une seule journée de solidarité ne suffit pas pour atteindre ses objectifs. Il plaide pour l'instauration d'un autre jour pour les salariés aux 35 heures.

 

Une seconde journée de solidarité ? C'est en substance ce pour quoi plaide aujourd'hui l'ancien ministre de la Santé et des Solidarités, Philippe Bas. Dans une tribune publiée jeudi dans Le Monde, le prédécesseur de Roselyne Bachelot estime que la journée de solidarité, instituée par Jean-Pierre Raffarin après la canicule de 2003, ne suffit pas pour atteindre ses objectifs. Et pour cause, selon les derniers chiffres connus,la journée de solidarité devrait générer 2.24 milliards de recette en 2009. Bien loin des quelque 19 milliards que représente chaque année la prise en charge de la perte d'autonomie des personnes âgées.

«Les prix [des maisons de retraite] n'ont cessé d'augmenter et avoisinent désormais 1.800 euros par mois. Avec une retraite moyenne de 1.200 euros, les personnes âgées ne peuvent suivre sans que toutes leurs économies y passent, justifie Philippe Bas. Beaucoup sont contraintes à faire appel à leurs enfants ou à l'aide sociale. Le devoir de notre société est de leur épargner cette ultime souffrance morale du grand âge.»


Plaidant pour l'instauration d'un «chèque dépendance» tout en estimant qu'«augmenter les prélèvements obligatoires» serait «irresponsable», l'ancien ministre chiraquien prône deux sources de financement. Outre la mise en place d'une deuxième journée de solidarité, «qu'il faut avoir le courage de proposer», l'ancien secrétaire général de l'Elysée souhaite un meilleur redéploiement de crédits de l'assurance-maladie en faveur des personnes dépendantes.

Arguant encore qu'«il vaut mieux financer la solidarité par le travail, qui enrichit la France, que par l'impôt, qui l'appauvrit», Philippe Bas se garde toutefois bien de pointer du doigt les artisans, les commerçants, les agriculteurs et les professionnels libéraux qui n'ont jusqu'à présent pas été soumis à la journée de solidarité. «Les syndicats conservateurs oublient qu'ils travaillent déjà plus de cinquante heures par semaine», écrit l'énarque, préférant que cette seconde journée de solidarité soit l'œuvre de «la moitié des salariés français», ceux qui vivent «au pays des trente-cinq heures».

Quelle leçon de solidarité de Philippe Bas qui souhaite taxer encore une fois de plus le monde du travail et les petits salaires. Cette journée de solidarité est injuste car elle ne touche que les salariés. Encore 28 ou 29 propositions comme celle-ci et adieu les congés payés.

Oui il faut être solidaire mais il ne faudrait pas confondre être serviable et être servile. Le plus cruel là dedans et c'est terrible, c'est qu'après avoir travaillé toute une vie, pour certains avec des semaines de 45h voire plus, les retraités se retrouvent démunis, par l'impôt, les taxes à répétition, les charges fixes, avec une sécurité sociale qui rembourse de moins en moins et des mutuelles de plus en plus onéreuses, par des retraites qui augmentent généreusement de 1% par an alors que le panier de la ménagère progresse de 3%. Alors Mr Bas montrez l'exemple, mettez vous aussi la main à votre porte monnaie, invitez les parlementaires à en faire de même, à revoir leur régime de retraite dorée, et en ce qui concerne le terme de conservateur employé envers les syndicats, gardez le pour vos amis.

Source le Figaro.fr - FO Carrefour Venette



 

Tag(s) : #société
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